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Un extrait
– Il faudrait imaginer une fillette de 10 ans, parlant devant vingt-quatre enfants. Une petite oratrice éclairée par la lumière des lampes de poche, devant une assemblée de couettes. Une vraie chambre des décisions ! Peut-être la première chambre des décisions de cette assemblée-là ! Deux jours avant la disparition.
Sofia. – Parce que le rond, c’est bien, mais ça suffit pas. Pour Sabri, par exemple, ça suffit pas. Et je suis sûre que pour plein d’autres ici, ça suffit pas de s’imaginer que chacun va pouvoir parler, qu’on va se voir, qu’on va être libres de dire ce qu’on pense… Il suffit pas de décider qu’on est libres pour l’être réellement. Ça enlève pas la peur. Ça enlève pas tous les empêchements. La liberté, ça doit s’apprendre aussi. Ça doit peut-être s’aider. Je me suis dit qu’on pourrait utiliser les dessins de Sabri. Qu’on pourrait essayer de jouer un peu avec ses dessins pour se dire ce qu’on pense. Ou ce qu’on pense que les autres pensent. Pour pouvoir s’occuper les uns des autres. S’occuper des affaires des uns et des autres. Avec Sabri, on voudrait fabriquer des masques. Des masques d’animaux.